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I | ||
Iachine Alexandre (1913-1968) Les leviers Traduction de Seuil, 1969 (in : Samizdat 1) Titre original : Ryhagi (1956) Une nouvelle au succès à la mesure du scandale qu'elle déclencha par sa dénonciation du bureaucratisme des responsables du Parti dans les campagnes à la veille du XXe congrès. |
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IKONNIKOV Alexandre () Dernières nouvelles du bourbier Traduction de du russe par Alexandre Volodine et de l'allemand par Dominique Petit Editions de l'olivier Ikonnikov, qui pourrait être le petit-fils d'Axionov, avait vingt-sept ans au moment de la chute de l'URSS. Les grands combats de ses prédécesseurs ont fait place à d'autres. Du fond de sa province, il pose sur la Russie le regard ravageur et tendre d'un moraliste enjoué, ne cédant jamais à l'amertume : " Grand merci à toi, Coca-Cola, boisson du progrès russe. " Ainsi se conclut l'une des quarante-trois nouvelles qui composent ce recueil. L'irruption des " emballages étrangers " et les bouleversements économiques, écologiques, linguistiques et même artistiques qui l'accompagnent ont en effet permis au peuple russe de porter au plus haut degré ses capacités de débrouillardise et d'inventivité. Tel est le ton. En sautant d'une histoire à l'autre, de la jambe amputée qui n'a plus de statut administratif au conscrit oublié pendant les manoeuvres, en passant par les vingt mille tanks rouillant sur un parking au Kazakhstan, Ikonnikov nous dresse un portrait hilarant d'un pays où, quoi qu'en disent les ultralibéraux, l'affairisme le plus débridé cohabite avec la bureaucratie la plus proliférante. La Russie d'Ikonnikov vit un court-circuit alcoolisé entre l'archaïsme pré-soviétique et une modernité largement médiatisée qui n'a pas encore trouvé le chemin de Riabovo, de Khokhma, de Lipki, de Rykovo, et autres localités voisines de Kirov. Dans la grande veine du Gogol du Revizor et des nouvelles, ce jeune écrivain nous embarque dans un rire qui nous rendrait presque optimistes. Encore inédit dans son pays, ce livre, initialement publié sous le titre de Taïga Blues, est sans conteste LA bonne pioche de l'année littéraire russe. |
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Ilf (Ilya) et Petrov (Evgueni) (1897-1937 et 1902-1942) Les douze chaises Traduction de Alain Préchac Librairie du Globe, 1993 Titre original : Dvenadcat; stul;ev (1928) Les aventures d'un truand de première classe dans la Russie de la NEP. Un classique de l'humour. Le veau d'or Traduction de Alain Préchac Scarabée, 1985 Titre original : Zolotoj telenok (1931) Suite du précédent avec le millionnaire clandestin Koreïko. |
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Iskander Fazil (1929) La constellation du chèvraurochs Traduction de Andrée Robel Titre original : Sozvezdie kozlotura (1966) Messidor, 1990.- (Litt. soviétiques d'aujourd'hui) Une satire alerte et joviale de la presse quotidienne en URSS par un poète et romancier picaresque et à l'humour méridional. Les lapins et les boas : conte philosophique Traduction de Bernard Kreise Rivages, 1990.- (Rivages/Littérature) Titre original : Kroliki i udavy Sandro de Tchéguem Traduction de Le Drappier, 1987 |
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Ivanov Vsévolod (1895-1963) Quand j'étais fakir Traduction de Vladimir Pozner Gallimard, 1970. - (Littératures soviétiques) Titre original : Poxo'deniq fakira (1934-1935) Recueil de récits des années 20 qui fixent l'image d'une révolution encore toute jeune au fin fonds du Kazakhstan. |
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J | ||
Jigouline Anatoli (1930) Les pierres noires Traduction de Evelyne Amoursky Actes sud, 1989. - (Lettres soviétiques) Titre original : Hernye kamni Récit-document des plus impressionnants sur le calvaire concentrationnaire que connut l'auteur, presque adolescent, dans les années 50. |
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K | ||
Kabakov Alexandre (1946) Non retour Traduction de Elisabeth Mouravieff UGE, 1992 (10/18 ; 2240) Titre original : Nevozvra]enec (1988) Mi-polar, mi-fantastique, un récit prémonitoire des développements tragiques de la Perestroïka. |
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Kaledine Sergueï (1949) Corridor Traduction de Joëlle Aubert-Yong et Odile Melnik-Ardin Payot, 1992. - (Romans) Titre original : Koridor (1987) Des dizaines de personnages pris sur le vif s'entrecroisent sur quatre générations (1877-1975) dans ces couloirs d'appartements communautaires moscovites qui sont un véritable microcosme de la société russe. La Fine planque. Le Pope et l'ouvrier. Traduction de Lily Denis Gallimard, 1993. - (Du monde entier) Titres originaux : Wabawka. Pop i rabotnik Un pays où règnent la désorganisation, la pénurie et la combine décrit sur un air de joyeux reportage. Humble cimetière Traduction de Antonina Roubichou-Stretz Seuil, 1990 Titre original : Smirennoe kladbi]e.(1987). L'envers de la société vu par l'un des nouveaux auteurs révélés par la Perestroïka. |
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Kataïev Valentin (1897-1986) Le Puits sacré Traduction de Lily Denis Gallimard, 1970. - (Littératures soviétiques) Titre original : Svqtoj kolodec (1965) Une "Recherche du temps perdu" qui ouvrit une seconde période dans la vie de Kataïev, le formaliste le plus conséquent de tous les écrivains soviétiques. |
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Kazakiévitch Emmanuel (1913-1962) Deux hommes dans la steppe Traduction de L'Age d'homme, 1987 Titre original : Dvoe v stepi (1948) Récit impressionnant d'un soldat bravant toutes les tentations afin de rejoindre son unité... pour y être fusillé. Cette mise en évidence de l'atmosphère de terreur qui écrasait alors chacun déclencha la colère de Staline. |
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Kazakov Iouri (1927-1982) La belle vie Traduction de Lily Denis Gallimard, 1979. - (Folio ; 1134) Titre original : Legkaq 'izn; (1963) Voyageurs, pêcheurs et chasseurs du grand Nord sont les personnages familiers de la prose de ce nouvelliste sensible et lyrique dans la tradition de Tchekhov |
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KHARITONOV Mark () L'esprit de Pouchkine Traduction de Lucile Nivat Fayard Un titre à double sens qui va bien à Mark Kharitonov. Le sens figuré, auquel on pense naturellement, qui jouerait comme indice d'une filiation littéraire avec le " père de la littérature russe ". Le sens propre, qui serait, plus simplement et plus cocassement, l'" esprit " de Pouchkine évoqué dans une séance de spiritisme fort à la mode dans ces années de retour de l'irrationnel, voire du religieux, qui ont suivi la chute du régime soviétique. Dans la nouvelle centrale qui donne son titre à ce recueil, l'esprit en question donne d'ailleurs à l'assistance le judicieux conseil d'aller se faire foutre, ce qui est bien... dans l'esprit du poète. Kharitonov, dont nous lisons le treizième livre publié en français, a construit depuis sa trilogie - Une philosophie provinciale, Booker Prize russe en 1992 - une oeuvre qui a intégré avec finesse l'évolution de son pays, à la fois celle des conditions sociales, mais aussi celle des mentalités et des relations entre personnes, jusqu'au plus intime. Le désarroi des petites gens, des nouveaux chômeurs, des retraités, des enfants mendiants. L'assurance des affairistes, des gens des médias, des charlatans en tout genre. La paupérisation des scientifiques, les labos désertés, la banalisation de l'antisémitisme, tout cela est traité sans colère, au détour de la vie quotidienne, des aventures psychiques, des élans du coeur et du sexe. Kharitonov nous donne à voir un microcosme où l'on peut envisager les actions humaines tour à tour comme comportements animaux, décisions fondées " en morale et raison ", ou comme impulsions superstitieuses. Dans le monde de Kharitonov, les incertitudes de la mémoire, qui n'accordent à l'art, à la littérature qu'une présence intermittente et nullement rédemptrice, luttent avec les intentions du romancier pour nous laisser dans un théâtre incertain où nous ne savons si nous jouons le rôle de l'auteur, du metteur en scène, où du figurant qui joue le rôle du metteur en scène. Une seule certitude : celle de la passion qui se communique au lecteur et l'accroche à ce livre poignant. |
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Kim Anatoli (1939) La ceinture de jade Traduction de Michèle Astrakhan. J. Chambon, 1998. - (Métro) ISBN 2-87711-186-5 (Rel.) Titre original : Nefritovyj poqs (1980) Deux nouvelles qui ont révélé ce nouvelliste aux ascendances coréennes et qui marie l'orientalisme à une écriture moderne. A travers l'expérience brutale que la jeune et jolie Valéria fait de la maladie, une maladie grave sinon mortelle, et à travers les expériences de ses compagnes de chambre à l'hôpital, A. Kim décrit la peur de mourir propre à toutes les créatures. L'écureuil Traduction de Christine Zeytounian J. Chambon, 1990. - (Métro) Titre original : Belka |
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Korolenko Vladimir (1853-1921) Les cochers de Sa Majesté : six nouvelles suivies de six lettres à Lounatcharski Traduction de Edouard Beaux Albin Michel, 1990.- (Grandes traductions) Titre original : Gosoudarevy qm]iki (1882-1901). Des récits d'une grande beauté que l'auteur rapporta de Sibérie où il avait été déporté. Le musicien aveugle Traduction de E. Golschmann et E. Jaubert Circé, 1992 Titre original : Slepoj muzykant (1886) Le tableau du développement intellectuel et musical d’un enfant aveugle. Un récit d’une grande beauté qui est en même temps une illustration des convictions humanistes de Korolenko Le songe de Makar Moscou : Éditions en langues étrangères, Titre original : Son Makara (1883) Un conte de Noël mystérieux où s'exprime toute la sympathie de l'auteur pour les humbles et les déshérités. |
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Circé,
1990 |
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Kouraïev Mikhaïl (1945) Le capitaine Dikstein Traduction de Annie Sabatier Albin Michel, 1990. - (Grandes traductions) Titre original : Kapitan Dikwtejn (1987) La vie d'un homme qui, après sa participation à la mutinerie de Kronstadt, vécut un demi-siècle sous un nom d'emprunt. Le Chant du rossignol. Secret de famille Trad. Annie Sabatier, Daria Olivier Albin Michel, 1992. - (Domaine russe) ISBN 2-226-05533-9 (Br.) Trad de : Nocnoj dozorMalen'kaâ semejnaâ tajna Dans la première nouvelle, un ancien du KGB raconte ses souvenirs. Dans l'autre, l'auteur relate les aventures tragi-comiques d'un couple. |
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KourKOv Andreï (1961-) L'ami du défunt Traduction de Christine Zeytounian-Beloüs. Seuil, 2003. - (Points) ISBN 2-02-055654-5 (Poche) Trad de : Milyï drug, tovarichtch pokoïnika Un chômeur, plaqué par sa femme, noie son chagrin dans un bar avec un ami qui lui conseille de commanditer le meurtre de son rival. Le désespoir et l'alcool aidant, c'est sa propre mort que le malheureux décide de programmer. Mais, lorsqu'il change d'avis, il est déjà trop tard... |
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Kourtchatkine Anatoli (1944) Moscou, aller-retour Traduction de Françoise Louge Titre original : Herez Moskvu proezdom. Flammarion, 1990.- (Le vingtème siècle russe et soviétique) |
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Sophie Kovalevskaïa, par Jean-Claude Lebrun |
KOVALEVSKAIA Sofia Vassilievna (1850-1891) Une nihiliste Traduit et présenté par Michel Niqueux Phébus, 2004 Titre original : Paru originellement en suédois en 1892, puis en russe, ce roman écrit par la première femme membre de l'Académie de sciences de Saint-Pétersbourg nous donne à voir tout un pan d'histoire russe pré-révolutionnaire. |
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Krjyjanowski Sigismund (1887-1950) Le club des tueurs de lettres Traduction de Claude Secharel Verdier, 1993. - (Slovo) Titre original : Klub ubijc bukv Tout écrivain est un redresseur de mots. Les lettres, signes tangibles de ce dressage, noircissent les pages des livres. Les "tueurs de lettres" ont été de ces dresseurs et ont formé un club qui se réunit chaque samedi devant un public de lecteurs...
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